[Enorme] L’Union Européenne en campagne contre “la propagande russe”…
Je rappelle que la “propagande”, c’est principalement cette masse de (des)information qui s’abat sur la population d’un pays par le biais de ses médias grands publics.
Et que, nos systèmes médiatiques étant ce qu’ils sont, il y a ainsi une propagande dans chaque pays, qui va la plupart du temps dans le sens du gouvernement (je vous renvoie aux travaux de Noam Chomsky).
Donc il y a évidemment une propagande russe, mais elle s’exerce surtout en Russie, sur la population russe.
Donc il y a aussi une propagande américaine, mais elle s’exerce surtout aux USA, sur la population américaine.
Donc il y a aussi une propagande péruvienne, mais elle s’exerce surtout au Pérou, sur la population péruvienne. etc.
Bref, si on croit un minimum à la Démocratie, tout un chacun se doit donc de dénoncer la propagande de SON propre pays (ce qui n’est jamais indolore…).
Donc je vois mal comment les pôvres Français pourraient être intoxiqués par de la “propagande russe”, vu que peu de Français vont consulter des médias russes, me semble-t-il.
Mais on aura compris que, bien plus que les occasionnelles déformations de la propagande russe, ce qui effraient nos dirigeants, et qu’ils voudraient abattre, c’est bien la contradiction, voire parfois le simple affichage d’une réalité… Car ils ont, à cause d’Internet, (et pour l’instant) perdu le monopole de l’information…
Je termine avec ces mots de Pascal Boniface :
“On peut se demander si “Libération” fera un jour une enquête sur les réseaux atlantistes ou néoconservateurs en France qui, par le biais de l’Otan, de fondations ou de différentes succursales, ont des capacités de financement bien plus importantes que les Russes. Est-ce que “Libération” enquête pour savoir si l’attitude de ceux qui s’exprimaient le plus violemment contre Poutine n’étaient pas liés à des financements liés à l’intérêt de conserver le plus haut niveau de dépenses militaires ou de redonner une vigueur nouvelle à l’Otan ?” link to iris-france.org
Plan d’action européen contre la désinformation russe
Le chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini
L’Union européenne va préparer d’ici à juin un “plan d’action” médiatique pour contrecarrer les “campagnes de désinformation de la Russie” sur le conflit en Ukraine, selon le projet de conclusions du sommet européen prévu jeudi et vendredi à Bruxelles.
Les chefs d’État et de gouvernement doivent selon ce texte demander à la représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, de préparer un mécanisme de contre-propagande, en commençant par “la mise en place d’une équipe de communication”, un “premier pas” en ce sens.
“Désinformation de la Russie”
“Le Conseil européen souligne la nécessité de contrer les campagnes de désinformation en cours de la Russie et invitent” Mme Mogherini “en coopération avec les États membres et les institutions de l’UE, à préparer d’ici à juin un plan d’action de communication stratégique pour soutenir la liberté de la presse”, selon le texte que doivent adopter les chefs d’Etat.
“Le Conseil européen souligne la nécessité de contrer les campagnes de désinformation en cours de la Russie et invitent” Mme Mogherini “en coopération avec les États membres et les institutions de l’UE, à préparer d’ici à juin un plan d’action de communication stratégique pour soutenir la liberté de la presse”, selon le texte que doivent adopter les chefs d’Etat.
“Veille de médias russes”
L’idée est de “monter une équipe à Bruxelles pour faire une veille des médias russes, repérer les mensonges flagrants, identifier quelles vérités y opposer et informer les États membres pour qu’ils agissent”, a précisé une source européenne. “L’accent doit être surtout mis sur les pays du Partenariat oriental” (Ukraine, Moldavie, Belarus, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan), où le public russophone est jugé le plus exposé à la diffusion des thèses de Moscou, a-t-elle ajouté.
L’idée est de “monter une équipe à Bruxelles pour faire une veille des médias russes, repérer les mensonges flagrants, identifier quelles vérités y opposer et informer les États membres pour qu’ils agissent”, a précisé une source européenne. “L’accent doit être surtout mis sur les pays du Partenariat oriental” (Ukraine, Moldavie, Belarus, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan), où le public russophone est jugé le plus exposé à la diffusion des thèses de Moscou, a-t-elle ajouté.
Contre-propagande
Ce projet de contre-propagande était évoqué depuis des mois au sein de l’UE, face à la guerre médiatique déclenchée par la Russie autour de la crise ukrainienne, grâce notamment à ses chaines publiques multilingues diffusant à l’étranger. La Lettonie, qui préside actuellement l’UE et abrite, comme les autres pays baltes, une importante minorité russophone, avait notamment évoqué la création d’une chaîne européenne pour lutter contre la désinformation.
Ce projet de contre-propagande était évoqué depuis des mois au sein de l’UE, face à la guerre médiatique déclenchée par la Russie autour de la crise ukrainienne, grâce notamment à ses chaines publiques multilingues diffusant à l’étranger. La Lettonie, qui préside actuellement l’UE et abrite, comme les autres pays baltes, une importante minorité russophone, avait notamment évoqué la création d’une chaîne européenne pour lutter contre la désinformation.
“Annexion illégale” de la Crimée
La couverture par les médias russes du premier anniversaire du “retour” de la Crimée dans le giron russe, via un référendum controversé qui a permis de justifier son annexion par la Russie, est l’un des derniers épisodes de cette bataille de l’information. Les Occidentaux ne reconnaissent pas cette annexion qu’ils jugent “illégale”.
La couverture par les médias russes du premier anniversaire du “retour” de la Crimée dans le giron russe, via un référendum controversé qui a permis de justifier son annexion par la Russie, est l’un des derniers épisodes de cette bataille de l’information. Les Occidentaux ne reconnaissent pas cette annexion qu’ils jugent “illégale”.
Source : 7sur7.be, le 17 mars 2015.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ICI le rapport du Conseil Européen parlant de cela.
L’Union européenne prépare un plan d’action pour contrer la « désinformation » des médias Russes
Une fuite révèle que les dirigeants Européens sont déterminés à contrer ce qu’ils considèrent comme des campagnes de désinformation et ils donnent trois mois au chef de la politique étrangère de l’UE pour présenter des idées sur la façon de faire.
Reuters à obtenu un brouillon de propositions pour qu’un sommet de l’UE ait lieu le 19 et le 20 mars.
Selon la proposition, Frederica Mogherini, le Haut représentant aux affaires étrangères de la Commission européenne, devra rendre dans trois mois un plan d’action en faveur de la liberté médiatique
«Le Conseil européen souligne le besoin de remettre en question les campagnes actuelles de désinformation et invite le Haut représentant … à préparer d’ici au Conseil Européen de juin, un plan d’action sur une communication stratégique en soutien à la liberté des médias et aux valeurs de l’UE», dit le brouillon.
«il accueille avec bienveillance la mise en place d’une équipe de communication comme la première étape à cet égard», poursuit-il.
L’article de Reuters sur le sujet, mentionne spécifiquement RT, comme exemple d’organe de presse financé par le gouvernement Russe «étendant de manière constante leurs opérations».
L’organe de presse à aussi cité un diplomate non identifié, qui a déclaré qu’il y avait «une inquiétude croissante avec la propagande Russe et elle devient maintenant, importante ».
Les proclamations de l’Occident au sujet de la liberté d’expression vont à l’encontre de leurs actes, a dit à RT Alexander Mercouris, un analyste en affaires internationales basée à Londres.
«L’Occident à toujours affirmé qu’il ne fait pas de propagande, qu’il croit en la liberté d’expression et dans l’échange libre des opinions. Malgré tout nous y sommes, l’Occident met en place ce qui, dans l’intention et les objectifs, ressemble à une chaîne de propagande pour émettre le point de vue occidental sur la Russie. Ils disent donc une chose tout en faisant le contraire», a-t-il dit.
Alors que les médias occidentaux «parlent d’une seule voix et disent des choses que de nombreuses personnes en Occident trouvent difficiles à accepter», les gens cherchent des canaux d’information alternatifs, «qu’ils considèrent comme fiables et objectifs et celui qu’ils ont trouvé est RT», à dit Mercouris.
En savoir plus (en anglais) De plus en plus de responsables de médias considèrent RTcomme un défi majeur et veulent entrer en compétition.
En essayant de trouver une parade à la voix russe de plus en plus audible au sein des organes médiatiques internationaux, l’Union européenne met apparemment ses pas dans ceux des États-Unis.
Le BBG, Broadcasting Board of Governors (le bureau des gouverneurs en charge des diffusions, NdT), une agence bi-partisane [Démocrates et Républicains, main dans la main, NdT] qui supervise les médias soutenus par le gouvernement, a proposé de mettre en place une chaîne en langue russe «afin que les États-Unis puissent défier Russia Today (RT)»en août 2014.
En janvier de cette année, Andrew Lack, nouvellement nommé chef du BBG états-unien, avait cité RT comme étant une des plus importants défis de l’agence. Le fait que les deux autres défis sur sa liste étaient l’EI et Boko Haram à mis le fonctionnaire en difficulté avec les journalistes et la communauté des droits de l’homme.
En savoir plus (en anglais) Un ancien membre du BBG déclare: Les organes d’information ne devraient jamais être comparés aux terroristes.
Le Secrétaire d’État John Kerry à récemment demandé aux législateurs états-uniens plus d’argent pour des programmes de propagande et de promotion de la démocratie de par le monde.
«Russia Today peut être vu en anglais, avons-nous un équivalent qui puisse être entendu en Russie? C’est une proposition coûteuse. Ils dépensent de grosses sommes d’argent», a dit Kerry.
Des sommes énormes d’argent, prétendument dépensées pour une diffusion internationale, sont souvent mentionnées par les politiciens occidentaux. Le représentant Ed Royce (R-CA) a récemment estimé que RT coûtait $500 millions.
En savoir plus (en anglais) Pour la propagande et la promotion de la démocratie, le Département d’État cherche le budget pour contrer RT.
En réalité, le budget de RT pour 2015 est la moitié de la somme citée par Royce, $225 millions, selon le taux de change actuel 13,85 milliards de roubles. En comparaison, le média du gouvernement états-unien reçoit $721 millions. Le service international de la BBC, qui en janvier s’est plaint de ce que RT «gagne la guerre de l’information», reçoit $375 millions par an.
Image par RT
Tout le monde n’est pas d’accord sur le fait que la popularité d’un organe médiatique dépend de l’importance des financement qu’il reçoit.
«Je pense que le problème qu’ont les États-Unis c’est qu’ils ont un budget publicitaire illimité, mais que le produit qu’ils vendent n’est pas très attirant depuis l’étranger, à dit à RT Daniel McAdams, le Directeur Exécutif du Ron Paul Institute. Les gens sont fatigués de l’interventionnisme états-unien; ils sont fatigués de l’exceptionnalisme états-unien; ils sont fatigués de ce que les États-Unis bombardent leur pays. Si vous êtes Somalien, vous vous moquez d’écouter un programme de radio venant des États-Unis, vous voulez seulement que les États-Unis cessent de vous bombarder.»
En savoir plus (en anglais) Edward Lucas suggère d’utiliser les méthodes du KGB contre RT
Même Edward Lucas, l’écrivain senior du magazine The Economist, qui est un des plus féroces critiques de RT, reconnaît que sa popularité est due à la nécessité d’un point de vue différent de celui offert par les médias occidentaux.
«Pourquoi les gens regardent-ils RT avec une telle avidité? Parce qu’ils pensent que les médias de masse ne leur disent pas la vérité et ils en ont marre de l’élite politique dans nos pays», a t-il remarqué.
Source : Russia Today, traduit par Lionel, pour le Saker Francophone, le 12 mars 2015.
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