mardi 30 septembre 2014

Le mouton de Tabaski un véritable casse-tête chinois

Le mouton de Tabaski un véritable casse-tête chinois

Le cadre sénégalais perçoit entre 250.000 Fcfa et 400.000 Fcfa, et plus des 90% de ce salaire vont mensuellement dans les frais de location, d'électricité, d'eau, téléphone et transport et 10% dans l'épargne ou remboursement de prêt de consommation alors si un tel événement qu'est la Tabaski arrive les cadres n'ont plus la tête au boulot mais plutôt comment résoudre ce dilemme et y sortir indemne quelques jours après sans dommages collatéraux dans leurs poches.

La cherté du mouton

Les prix des moutons cette année, sont devenues particulièrement salés un peu trop au goût des Sénégalais moyens, rien qu'en abordant ce sujet dans les lieux publics, dans les transports, mosquées autres grand-places on se rend compte de l'inquiétude dans la tête de ces personnes sur qui reposent l'espoir de toute la famille et même de la famille élargie (Badiane, tante, gooro jusqu'au boy qui lave la voiture) tout le monde attend son 5.000 Fcfa d'aide.
La presse s'enflamme et annonce tout azimut que cette année le mouton sera en manque donc tout le monde ne sera pas servi sans preuve, elle enclenche par là une folle course aux moutons ce qui installe les éléments d'un enchère insolente.
La spécification des races des moutons, les émissions télés et les sketchs sur les moutons tous ces phénomènes nouveaux pèsent lourd sur la balance et déstabilisent tous les plans des googorlous.

L'ouverture des classes

Un malheur ne venant pas seul, voici que le ministre de l'enseignement Serigne M Mbaye THIAM annonce l'ouverture officielle des écoles le lundi 29 septembre, lui-même peut constater la sourde oreille collective et le silence observé à l'égard cet autre trou noir le calepin de ses parents d'élèves.
En attendant l'option est faîte laisser passer la tempête de la Tabaski avant de faire face à la vague dépensière de la scolarité entre fournitures, frais d'inscription y a de quoi mourir de stresser.

Les promotions agressives des banques

Les fêtes sont les moments choisis par les banques pour attirer ces braves pères de familles désemparés pour ouvrir une plaie béante et saignante dans les maigres économies de ces infatigables combattants.
Dans les panneaux publicitaires comme dans les journaux tout est orchestré à la lettre pour attirer dans leurs pièges ces goorgorlous avec des prêts sur un an aux taux selon les banques allant de 7 à 13% qu'ils vont signer aveuglement pour après regretter sans autre choix.
Certaines banques n'hésitent pas à racheter les anciens crédits contractés dans une autre banque pour les reporter dans leurs livres avec un nouveau crédit un plus élevé mais sans noter l'augmentation du taux, fascinés par cette nouvelle possibilité ils signent tout en sourire et remerciant chaleureusement leur tout nouveau gestionnaire de compte comme un sauveur.
Le gouvernement complice ferme les yeux sur cette escroquerie "légale" avec des préjudices sur la famille, mais le mal qui est le plus indétectable est psychologique car noyés dans cet engrenage inffernal, ces papas et mamans cèdent souvent et craquent en lachant leurs couples abandonnant conjoint(e) et enfants ce qui explique beaucoup de divorces dans la société Sénégalaise.

Les habitations modernes et l'espace de vie

Dakar suffoquant sous le poids son 2 millions d'habitants le mètre carré par personne diminue d'année en année les habitations modernes à étages sont à la mode superposant la population pour ne pas dire les entasser.
Intélligent devant l'éternelle serait tenter de trouver une solution avant-gardiste, élevée 3 voir 4 béliers pour la prochaine fête du mouton mais c'est sans compter les plaintes des bailleurs et autres voisins en plus de l'étroitesse des appartements, déjà qu'il n'y a pas assez de places pour tout le monde comment peut-on y élever un mouton?

La Société Sénégalaise

La Société Sénégalaise doit changer son mode de fonctionnement, la vie est très voir trop chère et on fait des dépenses juste pour faire du "voyez moi", présentement comme une voiture folle et sans conducteur, elle va droit dans une impasse en béton et le choc peut être terrible, même si tout le monde fait semblant qu'il tient bien le coup par pur dignité à la Sénégalaise (goor) on se demande encore pour combien de temps ? (Beutt dou yanou wayé kham na lou bopeu attane)

Bonne fête à tous!!

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