mercredi 22 octobre 2014

Necro-agriculture : les multinationales à l'assaut des semenciers africains
Source: Kokopelli blog
Necro-agriculture : les multinationales à l'assaut des semenciers africains


L'Association Kokopelli vient de publier une analyse encore plus complète des Catalogues Nationaux du GNIS, en particulier en ce qui concerne les espèces de grande culture (Maïs, Orge, Soja, Tournesol, Blé et Colza) afin de mettre en valeur que seules quelques multinationales des nécro-technologies contrôlent la quasi-totalité des variétés (ou clones) inscrites dans ces catalogues. (1) Le quatrième semencier du monde, Limagrain, est en première position, dans les Catalogues Français, pour la plupart des espèces potagères et pour quelques espèces de grande culture, dont le maïs et l'orge. Ce sont, ainsi, quatre groupes qui contrôlent 60% des 1425 variétés F1 de maïs - enregistrées dans le catalogue du GNIS - dont Limagrain, Monsanto et Syngenta. Alors que nous commencions à faire circuler cette analyse, Vandana Shiva nous fit parvenir l'alerte sonnée par certaines alliances Africaines qui s'insurgent contre une nouvelle vague de rachat de semenciers Africains par les-dites multinationales, à savoir Limagrain, Monsanto, Syngenta et DuPont (Pioneer Hi-Bred). 

Avant de passer en revue les derniers épisodes de cette nouvelle offensive à l'encontre de l'autonomie Africaine, il nous parait important de bien souligner que les multinationales de la semence et de l'agrochimie n'ont pas attendu de racheter les semenciers industriels Africains pour envahir le continent avec leurs technologies biocidaires. Rappelons qu'en 2004, par exemple, au Sénégal, alors que l'Association Kokopelli oeuvrait depuis plusieurs années afin de disséminer des semences de Vie et que nous tentions de briser les inerties locales (et les routines bien confortables de certaines ONGs) afin d'installer une banque de semences dans la région de Guédé, près du Fleuve Sénégal, nous avons été les témoins de la distribution de sacs de semences de maïs, par le gouvernement, qui ne portaient aucune mention d'origine, aucun nom de variété... Ces maïs croissaient fort bien mais sans produire d'épis! Il s'avéra que les paysans Sénégalais étaient vraisemblablement les cobayes, à leur insu, d'expérimentations avec des variétés de maïs transgéniques de Monsanto - variétés qualifiées subséquemment de thermo-réactives par des groupes de paysans de l'Inde qui en furent également les victimes. 

Monsanto sévit en Afrique du sud depuis 1968, avec 19 herbicides homologués, et il y introduisit son Roundup vers 1975. Il est relativement facile de retracer son histoire car Monsanto n'a pas changé de nom: cette multinationale assume, sans vergogne et sans états d'âme, son image dévastée par une pléthore de scandales au fil des années: agent orange au Vietnam, hormone bovine, procès à l'encontre des paysans US, effets dévastateurs du glyphosate, corruption des hommes politiques, etc. D'autres multinationales sont plus enclines à pratiquer l'art du rideau de fumée et il est parfois difficile de s'y retrouver dans le labyrinthe des changements de dénomination, dans les fusions, dans les prises d'actions minoritaires et majoritaires, dans les partenariats... C'est le cas de Syngenta, créée en 2001, mais qui sévit, aussi depuis 1968, en Afrique du sud par exemple, avec l'un des herbicides les plus mutagènes de la planète, l'atrazine, commercialisée par Geigy, par Ciba-Geigy, par Novartis... 

"Novartis", le nouvel art en latin, à savoir, dans le cas des multinationales de la mort, l'art de mentir, de bluffer, de menacer, de corrompre, de s'affubler de logos pompeux "sciences de la vie" tout en détruisant la biosphère, tout en envoyant ses milices assassiner les paysans en Paraguay, par exemple. 

Syngenta initie, ainsi, sa dynamique de rachats semencière en Afrique par une offensive en justice pour lutte contre les monopoles! On croit rêver. En effet, en 2012, Syngenta attaque devant les tribunaux 
(3) (au titre de la lutte anti-trust!!) pour empêcher DuPont (Pioneer Hi-Bred) d'acquérir Pannar Seed, en Afrique du sud, au prétexte que Monsanto et DuPont seront dans une situation de monopole dans ce pays - qui constitue, en fait, la source principale du business de Syngenta sur le continent Africain. Syngenta est débouté et décide de reporter ses ambitions d'envahissement de l'Afrique, un peu plus au nord, à savoir sur le Ghana, la Tanzanie, la Mozambique, la Côte d'Ivoire... 

En 2012, Syngenta déclare que le marché Africain des semences, estimé à 1,5 milliard de dollars (3% du marché mondial des semences) va doubler et que le marché Africain des herbicides et autres biocides, estimé à 1 milliard de dollars (2% du marché mondial) va quadrupler dans les 10 années à venir. 

En 2013, Syngenta annonce « qu'elle va acquérir MRI Seed Zambia Ltd et MRI Agro Ltd (MRI), un des leaders du développement, de la production et de la distribution de semences de maïs blanc en Zambie. Les perspectives de croissance du marché de maïs blanc sont considérables et ces cultures sont essentielles au devenir de la sécurité alimentaire de l'Afrique. » 
(2) Le rachat de cette compagnie semencière de Zambie est finalisé en fin d'année 2013 et il est accompagné de la litanie habituelle, de type Orwellien, des multinationales des nécro-technologies, à savoir : renforcement de la sécurité alimentaire, prospérité des petits paysans, développement durable, solutions intégrées, développement des communautés rurales, productivité accrue de 50% et plus, préservation des potentiels des sols, etc. 

Et sur le plan du business pur et dur, Syngenta déclare s'engager à créer un marché de l'ordre d'un milliard de dollars d'ici 2022, en Afrique, en y investissant 500 millions de dollars. On ne sait d'ailleurs pas quel type de variétés hybrides F1 de maïs distribue actuellement MRI Seed Zambia car leur site internet est en reconstruction. Il n'existe pareillement aucune information sur MRI Agro si ce n'est le fait qu'ils sont en partenariat avec USAID (le fer de lance des multinationales), ce qui est toujours une mauvaise nouvelle pour l'autonomie des peuples. 

Ce rachat constitue une belle aubaine pour Syngenta car MRI est réputé posséder l'une des plus belles collections de ressources génétiques "maïs", en Afrique, avec des variétés adaptées à des milieux tempérés, sub-tropicaux et tropicaux. Gageons qu'une partie de cette collection de maïs Africains est, aujourd'hui, bien au froid dans la morgue de Svalbard en Norvège. Les multinationales des nécro-technologies sont très friandes de ce biopiratage à grande échelle. On se rappelle que le même Syngenta tente de s'approprier, en 2002, de l'immense collection de riz de l'Université Agricole Indira Gandhi à Raipur en Inde, créée par le très respecté Professeur Richcharia: 19 000 variétés de riz traditionnels. 

C'est donc en 2013 également, en juillet, que Pioneer Hi-Bred finalise son rachat de la société semencière d'Afrique du sud, Pannar Seed, après avoir convaincu les tribunaux d'Afrique du sud de sa bonne foi et de ses objectifs humanitaires. C'est selon un document interne de ces tribunaux 
(4) et selon les termes de Pioneer « un mouvement stratégique préventif à l'encontre de la compétition ». De la compétition humanitaire, s'entend, au service de la prospérité de l'Afrique! En effet, si l'on en croit le site internet de Pioneer Hi-Bred, leur présence en Afrique n'est motivée que par le souci de bien-être des communautés rurales, le développement durable, l'éducation des jeunes, l'amélioration de la nutrition des populations...(19). Extrêmement pathétique. L'art du rideau de fumée, une nouvelle fois. 

Qui est Pannar Seed 
(5) : une entreprise créée en Afrique du sud en 1958 et qui a commencé à créer ses propres hybrides F1 de maïs dès les années 1960. Pannar se considère comme un membre important et respecté de l'industrie semencière internationale. Pannar possède plusieurs filiales dont Kombat (Afrique du sud. Agrochimiques), Pidelta (Afrique du Sud. Production de semences hybrides F1), Starke Ayres (Afrique du sud. Semences de légumes et de fleurs), Kay Star Seed/King Seed (South Dakota aux USA. Racheté en 2001) et Pau Seeds (USA. Semences de maïs. Racheté à Bayer en 2005). 

Pannar Seed est considérée comme l'entreprise semencière la plus importante en Afrique avec une présence déclarée dans une vingtaine de pays du continent. Tout comme le semencier MRI, c'est une belle aubaine sur le plan du biopiratage car ce rachat confère à Pioneer Hi-Bred la main-mise sur l'une des plus vastes collections en ressources génétiques "maïs" d'Afrique - l'héritage peut-être de milliers d'années de sélections paysannes car il est quasiment certain que le maïs, en Afrique, ne date pas de Christophe Colomb. 

Si l'on en juge par les photos de leur site internet, Pannar Seed pratique l'intégration raciale selon un mode que d'aucuns considéreraient quelque peu vieillot : à savoir les blancs dans les équipes de direction, et les équipes commerciales bien sûr, et les noirs dans les champs. Pas une once d'exclusivité, non plus, dans leur alliances transgéniques: Pannar Seed distibue des maïs chimériques intégrant tout autant les "événements de transformation" de Monsanto (Technologies YieldGard et Roundup Ready) que ceux de Syngenta (Technologies Agrisure de lutte contre la pyrale et de tolérance au glyphosate) ou que ceux, encore, de Pioneer (Technologies BioGene). L'universalisme génétique de Pannar va même jusqu'à intégrer la technologie Clearfield de BASF dans les variétés de tournesols hybrides F1 qu'ils créent et commercialisent en Europe et en Amérique Latine. 

Rappelons que la technologie Clearfield de BASF consiste à pouvoir inonder les champs de tournesols libéralement avec l'herbicide Pulsar, l'imazamox, (appartenant à BASF) sans que les tournesols en soient quelque peu gênés quant à leur croissance. La dissémination, en toute impunité, de ce type de variétés résistantes aux herbicides, à d'autres espèces agricoles, (par le biais de la mutagenèse) a pour conséquences une augmentation considérable des quantités d'herbicides utilisées dans les champs et surtout l'émergence de plus de 400 espèces d'adventices, sur la planète, devenues totalement résistantes aux herbicides. D'ailleurs, cette semaine-même, la Weed Science Society of America 
(9) vient de publier un nouveau rapport pour récuser deux mythes concernant les "super-weeds", ces adventices qui ont la capacité de métaboliser sans soucis tous les herbicides du monde. Selon eux, tout d'abord, s'il est vrai que le transfert de gènes existe entre les plantes cultivées et les adventices, la résistance de ces dernières relèverait surtout de la très mauvaise habitude des agriculteurs de n'utiliser qu'un seul type d'herbicide. La Weed Science Society of America prône donc un universalisme herbicidaire et conseille aux agriculteurs de concocter des coktails d'herbicides dont le marché abonde grâce à la diligence de Monsanto, de Syngenta, de DuPont, de Bayer, de BASF... Secondement, selon eux, les "super-adventices" n'existeraient pas : ce sont simplement des adventices résistantes aux herbicides mais qui ne sont pas plus agressives que leurs cousines non résistantes, en l'absence d'herbicides. Très intéressant mais on ne voit pas quelle différence cela fait pour les agriculteurs qui sont souvent (depuis 10 ans) obligés d'abandonner leurs cultures de soja ou de maïs à la voracité de ces adventices évolutives. Il n'est pas précisé, sur leur site, quelle est la source de leurs financements. 

Et pour en finir avec l'universalisme biocidaire de Pannar, la société distribue également des variétés de blés dont les semences sont directement enrobées des fongicides de Bayer et des semences de soja Roundup Ready de l'incontournable Monsanto. Pannar Seed est, en effet, une entreprise semencière bien respectable de l'industrie semencière internationale! 

Quid, d'ailleurs, des malfaisances semencières, en Afrique, du n°1 des nécro-technologies? Monsanto est un pionnier des « mouvements stratégiques préventifs à l'encontre de la compétition » sur ce continent. C'est, en effet, en 1998 et en 2000, que Monsanto a acheté deux des plus grandes compagnies semencières d'Afrique du Sud, Carnia et Sensako (en licenciant 
(8), par la même occasion, 25% de leurs employés au titre de la restructuration et consolidation). En 1970, Sensako fut la première entreprise semencière d'Afrique à mettre en place un programme de développement de variétés de blés hybrides F1. En 1980, Sensako établit un partenariat avec la société Dekalb (qui est rachetée par Monsanto en 1998 pour 2,3 milliards de dollars) et le premier blé hybride F1, SNK 108, est proposé en Afrique du sud en 1982. Durant les années suivantes, Sensako continue ses programmes de recherche en blés hybrides en utilisant des agents d'hybridation, produits par Schell, et fournis par l'entreprise semencière Nickerson (rachetée par Limagrain en 1990). 

Parallèlement à ces recherches, l'entreprise agro-alimentaire Cargill propose, vers la fin des années 1980, trois variétés de blés hybrides - Carina, Caritha et Carrol - créées par la société semencière d'Afrique du sud, Carnia, que Cargill rachète d'ailleurs à Omnia (société de fertilisants de synthèse en Afrique du sud) en 1997 et qui tombe dans l'escarcelle de Monsanto, en 1998, lorsque ce dernier rachète le secteur semences de Cargill. 

Ces transactions permettent, à l'époque, à Monsanto (déjà très présent depuis 1968 en Afrique du sud) de s'accaparer d'une partie importante du marché des semences de maïs et de blés du pays (et de continuer à obliger les paysans à utiliser son Roundup alors que le glyphosate est tombé dans le domaine public). En 2004, le marché des semences de maïs y représente déjà 160 millions de dollars et en 2013, 350 millions de dollars - pour les seuls maïs F1. Cette même année 2004, le Catalogue National d'Afrique du sud présente plus de 400 variétés hybrides F1 (et transgéniques pour la grande majorité) de maïs jaunes ou blancs commercialisés par 18 compagnies dont 4 seulement en contrôlent la quasi-totalité: Pannar (40%), Monsanto (23%), Pioneer Hi-Bred (18%) et Syngenta (16%). Quant aux variétés de blés hybrides F1 de la liste, Monsanto en contrôle alors 48%. 

Quinze années plus tard, Monsanto vient de récidiver dans le secteur semences Africain par le biais de son partenaire Indien Mahyco (dont il possède 26% du capital). En effet, le semencier Mahyco vient de racheter au semencier Africain, SeedCo, une grande partie des actions qu'il possède dans Quton - l'unique compagnie semencière Africaine de coton qui est basée au Zimbabwe. Cette transaction manque, en fait, quelque peu de clarté car le directeur de SeedCo, Morgan Nzwere, évoque un rachat de 43 à 49% des actions pour un montant d'environ 10 millions de dollars tandis que l'Agence Ecofin mentionne un rachat de 60% des actions de Quton. Mahyco n'a pas encore issu de communiqué de presse en Inde concernant ce rachat qui aurait dû être finalisé d'ici la fin septembre 2014. Morgan Nzwere aurait affirmé que « Le business des semences cotonnières est actuellement un véritable cauchemar, à l'instar de l'industrie cotonnière en générale. Aussi désirons-nous nous en désengager de façon significative. » 

En Inde, Monsanto et Mahyco ont créé une joint venture à 50/50, Mahyco-Monsanto Biotech (MMB), dont l'objectif déclaré est de sous-traiter les technologies transgéniques Bollgard et Bollgard II à 28 compagnies semencières de l'Inde afin qu'elles intègrent elles-mêmes ces technologies au génome des 300 variétés hybrides F1 de coton qu'elles commercialisent dans le pays. Ainsi que l'évoque Million Belay 
(7), le coordinateur de l'Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (AFSA), ce n'est sûrement pas fortuit que Mahyco/Monsanto jette son dévolu sur l'unique société semencière Africaine productrice de semences de coton. De plus, toujours selon Million Belay, Quton serait l'unique société semencière Africaine proposant des variétés de coton non-hybrides, à savoir en pollinisation ouverte. Nous n'avons pas pu vérifier cette information car il n'existe pas, sur internet, de présentation officielle des semences distribuées par Quton. Le site officiel de SeedCo, très étrangement, ne présente aucune information sur la page consacrée à sa filiale Quton (18). Les seules informations disponibles sur la toile mentionnent le fait que Quton a reçu des prix d'excellence de par l'introduction de nouvelles variétés de coton transgéniques intégrant des résistances aux herbicides et aux insectes.
Rappelons que les variétés de coton transgénique de Monsanto sont un désastre avéré en Inde, qu'elles ont provoqué le suicide d'un nombre incroyablement élevé de paysans et qu'elles ont éliminé des terroirs de l'Inde toutes les variétés traditionnelles paysannes en pollinisation ouverte. Le rachat partiel de Quton par Mahyco/Monsanto est bien sûr la porte ouverte à un tel processus d'érosion génétique en Afrique sans parler du fait que Mahyco/Monsanto peut maintenant s'accaparer des variétés traditionnelles de coton sélectionnées par la paysannerie Africaine. Et par là-même, empêcher que ces variétés en pollinisation ouverte trouve le chemin de l'Inde afin que Mahyco/Monsanto puisse conserver son hégémonie 100% F1 (et transgénique de préférence) sur le sous-continent. De plus, Mahyco ne fait pas l'unanimité en Inde et commence à se confronter avec un certain nombre de difficultés. Ce n'est, donc, sûrement pas une coïncidence si la directrice de Mahyco, Usha Barwale Zehr, vient d'être récemment nommée (6)au conseil d'administration de l'AGRA (l'Alliance pour une Révolution Verte en Afrique), un gang criminel mené par Kofi Annan et composé des pires psychopathes de la mafia de la pétro-pharma-agrochimie, dont l'objectif est de piller l'Afrique de ses richesses et de mettre en place un eugénisme discret mais toujours plus performant. La mort de 36 000 personnes, tous les jours, par affamement, accompagnée de quelques larmes de crocodiles de la FAO, n'est-elle pas une forme d'eugénisme discret mais performant alors que tous les ans 1700 milliards de dollars sont dépensés pour les armements dans le monde entier?
Et toujours dans le même registre du positionnement de l'Inde dans les affaires semencières de l'Afrique, ce n'est sûrement pas une coincidence, non plus, si un partenariat a été signé récemment, en novembre 2012, entre Krishidhan Seeds(23), Arcadia Biosciences, ICRISAT en Inde et USAID (24) afin de développer de nouvelles variétés transgéniques de millet pour l'Afrique. 

Qu'en est-il maintenant de la position, en Afrique, du quatrième larron du Gang des quatre premières multinationales de la semence, à savoir Limagrain? En 1999, alors que Monsanto initie la dynamique de rachat des plus grands semenciers de l'Afrique, Limagrain s'installe discrètement en Afrique du sud par le biais de trois de ses filiales, Harris Moran (USA, rachetée en 1997 à Rhône-Poulenc), Clauze (rachetée en 1997) et Tézier (rachetée en 1979) en formant CHMT Seeds. Il semble ensuite que Limagrain se préoccupe avant tout de consolider son programme de rachat (initié en 1975 avec le rachat de Vilmorin) de dizaines de sociétés semencières et agro-alimentaires dans les autres continents du monde (France, USA, Japon, Belgique, Hollande, Israël, Brésil, Chine, Australie, Chili, ...) car il faut attendre l'année 2013 pour que Limagrain reparte à la chasse aux semences sur le continent Africain. C'est en effet cette année-là que Limagrain acquiert la compagnie semencière Africaine, Link Seed, à hauteur de 80% de son capital. Cette compagnie d'Afrique du sud ne commercialise que des variétés hybrides F1 de maïs, et des variétés de soja, intégrant toutes les technologies chimériques de Monsanto: Roundup Ready and YieldGard. 

« Avec cette opération Vilmorin & Cie renforce la mondialisation de son activité en semences de maïs et poursuit son implantation stratégique sur le marché africain... Cette prise de participation majoritaire, à hauteur de 80 % du capital de la société, permet à Vilmorin & Cie de s'implanter durablement sur un marché d'avenir où les semences génétiquement modifiées sont déjà très largement adoptées par les agriculteurs. » 

En 2013, également, Limagrain acquiert 15% de SeedCo, une compagnie semencière basée au Zimbabwe. Cette compagnie vient juste de déclarer 
(17) que Limagrain va investir une seconde tranche de 28 millions de dollars, d'ici la fin de l'année 2014, montant ainsi son acquisition de SeedCo à 28%. SeedCo existe depuis 1983. Elle achète Sementes de Moçambique (Semoc) en Mozambique en 1997 mais cette compagnie semencière, depuis lors, a été reprise dans son entièreté par l'Etat de Mozambique. En 2001, SeedCo crée une joint venture en Afrique du sud, Syngenta Seed Co, avec Syngenta Seed. SeedCo achète ensuite Quton, la compagnie de semences de coton, en 2006. SeedCo est présente dans 15 pays d'Afrique et commercialise des semences de maïs, de blé, de sorgho, d'arachides et de soja. Il est à noter que ses variétés de maïs, si elles ont toutes hybrides F1, ne sont cependant pas chimériques. Il est à noter également que toutes les autres variétés de blé, de sorgho, d'arachide et de soja semblent être à pollinisation ouverte et non chimériques. 

Tout cela nous prouve que les ambitions de Limagrain en Afrique vont bien au-delà de la commercialisation de petites fleurs et de tomates. Dans ma traduction du communiqué de l'Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique, je me suis permis de commenter qu'il n'est pas exact d'affirmer que « Par conséquent, cela signifie que trois des plus importantes multinationales des biotechnologies, Monsanto, Dupont et Syngenta ont fermement pris pied sur le continent Africain afin de pouvoir influer sur les marchés de deux parmi les trois plus importantes espèces modifiées génétiquement, globalement parlant : le maïs et le coton »
 (13). 

Amis Africains, prenez-garde, votre industrie semencière "hi-tech" (et "nécro-tech", en très grande partie) est assiégée par le cartel des quatre plus importantes multinationales des nécro-technologies: Monsanto, DuPont, Syngenta et Limagrain. Ce n'est pas de très bon augure pour la survie des variétés paysannes traditionnelles de l'Afrique et pour le développement de techniques agro-écologiques respectant l'intégralité de la biosphère. On se rappellera que, de nombreuses années en arrière, Monsanto avait déclaré qu'un jour toutes les variétés traditionnelles de maïs de l'Afrique seraient contaminées par les chimères génétiques... 

La multinationale Limagrain (qui continue de s'auto-identifier comme une"coopérative", n'est-ce pas émouvant?) est l'un des promoteurs les plus importants des chimères génétiques (par exemple, création de variétés potagères chimériques en Amérique Latine depuis 1985) et l'un des leaders incontestés sur le marché mondial des semences de maïs, donc de maïs chimérique. L'attaque de Limagrain sur le secteur semencier industriel Africain du maïs est dans la logique inexorable de ces prédateurs. Il n'est que de décliner ses différentes acquisitions, dans ce secteur maïs, depuis 2009, en Asie, aux USA et en Amérique Latine : 

- En novembre 2009 : Prise de participation au capital d'Arcadia Biosciences (7,25%), basée à Davis en Californie. Cette société est spécialisée dans la création de chimères génétiques résistantes à la sécheresse. Arcadia Biosciences vient de signer, en janvier 2014, un accord de partenariat 
(10) avec Genective S.A (une joint-venture créée en 2013 par Limagrain et KWS, le cinquième semencier mondial) afin de développer de nouveaux hybrides F1 de maïs en y incorporant sa technologie chimérique WUE (Water Use Efficiency). Limagrain a, de plus, signé un accord de partenariat avec Arcadia, en 2011, pour développer de nouvelles variétés de blés résistantes à la sécheresse et gérant mieux l'azote. Des variétés transgéniques? C'est ainsi que le présente l'article de la France Agricole (22)

Nous voyons donc, d'ailleurs, se profiler une triangulation très intéressante entre Limagrain, Arcadia Biosciences (détenue en partie par Limagrain) et Mahyco/Monsanto. Sur le continent Africain, nous venons de le mentionner, SeedCo vient d'être pris en pinces, par Limagrain, d'un côté, et par Mahyco, de l'autre. Alors qu'en Inde, Mahyco vient de mettre en place, très récemment 
(11), un nouveau partenariat avec Arcadia Biosciences (12) pour développer des variétés chimériques de riz résistantes à la sécheresse. (16) 

- En fin 2009 : Acquisition de Dahlco, aux USA, spécialisée dans la distribution de maïs, de soja et de luzerne. 

- En mai 2010 : Acquisition de Mesa Maize aux USA. « Vilmorin & Cie renforce sa position concurrentielle sur le marché du maïs doux américain par l'acquisition de Mesa Maize. Cette opération permet à Clause de disposer de ressources génétiques bien adaptées à la demande des consommateurs et d'un positionnement global sur le marché du maïs doux. » 

- En février 2011 : Acquisition des actifs maïs de Sementes Guerra basée à Pato Branco dans l'Etat du Parana au Brésil. « Programmes de sélection et ressources génétiques, outils de production et réseau de commercialisation constituent les principaux atouts qui permettent ainsi à Vilmorin & Cie de se déployer sur ce nouveau territoire. » 

- En août 2011 : Acquisition des activités maïs de Brasmilho basée à Goianésia dans l'Etat du Goiás au Brésil. « Brasmilho dispose de ressources génétiques de qualité...» 

- En février 2012 : Acquisition du fonds génétique de Genetica Agricola dans l'Etat du Mato Grosso au Brésil. « Ce programme de sélection, implanté dans le deuxième Etat producteur de maïs au Brésil, et dont les superficies progressent régulièrement, dispose d'un matériel génétique de qualité très bien adapté aux conditions de culture spécifiques de ces nouveaux territoires ». 

- En mai 2012 : Projet de création d'une joint venture avec Anhui Hengji Seeds.« Dans le cadre de sa stratégie internationale dans le maïs, le quatrième semencier mondial a conclu un accord visant à créer une joint-venture de recherche, de production et de commercialisation de semences en Chine avec la société Anhui Hengji Seeds, a indiqué Vilmorin dans un communiqué. Si Pékin donne son feu vert, Vilmorin détiendra 45% des parts de la nouvelle entité. » 

- En février 2013: Acquisition des fonds génétiques Genessed et KSP au Brésil.« Vilmorin & Cie poursuit l'enrichissement de son portefeuille de ressources génétiques avec l'acquisition de 2 nouveaux fonds génétiques de grande qualité: Geneseed, situé à l'est du Brésil dans l'État de Minas Gerais, et KSP au sud dans l'Etat du Parana. Ces ressources génétiques contribueront à la création de nouveaux produits. » 

- En mars 2013: Prise de contrôle intégral de Bisco Bio Sciences en Inde. « Elle vise à accélérer le déploiement des activités de Vilmorin & Cie sur le marché des grandes cultures en Inde, caractérisé par un taux de croissance élevé et des perspectives de développement extrêmement dynamiques. Basée à Hyderabad, Etat d'Andhra Pradesh, Bisco est un des tout premiers acteurs indiens en semences de maïs. Son portefeuille de produits couvre également des espèces importantes localement, telles que le millet, le sorgho et le riz. » 

- En février 2014: Prise de contrôle intégral de la société Seed Asia, spécialisée en maïs tropical hybride, à Bangkok en Thaïlande. 

On remarquera que dans tous ces rachats de semenciers, revient sans cesse la notion de contrôle et d'accaparement de ressources génétiques, de collections, de fonds génétiques (les citations sont extraites du site de Vilmorin/Limagrain). C'est le nerf de la Guerre des Semences : à savoir, le biopiratage, le recel des ressources génétiques développées par la paysannerie au fil des nombreux millénaires. 

Et pour conclure avec cette pléthore de rachats de sociétés semencières par Limagrain, signalons le rachat, en novembre 2013, d'Eureka Seeds (Californie. USA), spécialisée dans la production de semences de tournesol; en octobre 2013 de Shamrock (Californie. USA), spécialisée dans la production de semences potagères; en octobre 2012, de Campbell's Seeds (Californie. USA) spécialisée dans la production de semences potagères ; en octobre 2012, de Century Seeds, en Inde, spécialisée dans la production de semences potagères. 

Il faut également préciser que Limagrain crée, en 2000, avec l'Allemand KWS, le cinquième semencier mondial, une compagnie semencière aux USA (joint venture à 50/50), AgReliant, qui se dédie à la création et à la commercialisation de variétés chimériques de maïs et qui occupe la troisième place sur le marché des semences de maïs transgéniques aux USA. 

Limagrain récidive de nouveau avec KWS 
(14), en juin 2013, en créant Genective S.A, une joint-venture à 50/50, dont l'objectif est de développer, faire approuver et commercialiser de nouvelles variétés de maïs génétiquement modifiés. Limagrain et KWS précisent que les traits chimériques qu'ils souhaitent incorporer à ces nouvelles variétés de maïs concernent la résistance à la sécheresse, la résistance aux herbicides, la résistance aux insectes et une meilleure gestion de l'azote. «L'objectif est de disposer d'une technologie propriétaire (traits OGM) pour le développement de variétés de maïs génétiquement modifiées. KWS et Limagrain travaillent déjà ensemble depuis plus de dix ans avec beaucoup de succès au sein d'AgReliant, notre joint-venture 50/50 pour la sélection, la production et la commercialisation du maïs en Amérique du Nord. La création de cette nouvelle JV s'appuie sur la confiance existant entre les partenaires, avec l'ambition ensemble de renforcer leur capacité à rester indépendants à long terme.»(15)
La conclusion que nous tirons de ce bilan désastreux est la suivante. Il est clair, bien évidemment, que le rachat de tous ces semenciers industriels Africains favorise les processus de concentration semencière sous le contrôle de quelques multinationales des nécro-technologies dont une dizaine, sur toute la planète, rappelons-le, contrôlent les 3/4 des semences commercialisées ; Monsanto étant au premier rang. 

Mais, avec une telle panoplie, présentée par ces semenciers industriels Africains, de semences transgéniques (coton, maïs, soja), de variétés hybrides (blés et maïs) et de techniques culturales - indissociables de ce type de semences - prônant l'usage libéral des biocides et autres fertilisants de synthèse, que Pannar Seed, Quton, SeedCo, MRI Seed, Carnia et Sensako restent indépendantes ou qu'elles soient dans le giron de Pioneer Hi-Bred, de Monsanto, de Limagrain et de Syngenta, on ne voit pas trop, franchement, quelle grande différence cela fait pour la souveraineté alimentaire, la protection de la biodiversité cultivée paysanne et le développement de l'agro-écologie en Afrique.
Alors que nous sommes confrontés à l'ultime épisode de l'offensive des multinationales à l'assaut des semenciers industriels Africains, la question fondamentale est maintenant de savoir comment les organisations paysannes et les communautés rurales de l'Afrique vont pouvoir protéger ce qu'il leur reste des variétés authentiquement paysannes Africaines. 

Et comment ils vont pouvoir se protéger également d'AGRA (l'un des principaux vecteurs de l'invasion actuelle de l'Afrique par les chimères génétiques), de l'UPOV et autres ARIPO 
(28) (Organisation Régionale Africaine de la Propriété Intellectuelle), des Fondations (Gates, Rockefeller, Ford, Pioneer, Syngenta...), des organisations internationales (ONU, FMI, Banque Mondiale...), des institutions agricoles (CGIAR, IRRI, CIMMYT,...), de REDD (20) (Réduction des émissions dues la déforestation et de la dégradation des forêts), des nouvelles Alliances entre Arcadia Biosciences, USAID et CIMMYT (21), et bien sûr des multinationales spécialisées dans les vaccins (Sanofi-Aventis, Novartis, Merck, GlaxoSmithKline...). 

Puis-je renvoyer les lecteurs intéressés à l'un des quatre articles 
(25) que je rédigeai en septembre/octobre 2009, dans le but déclaré de dénoncer l'arnaque du réchauffement climatique anthropique. C'est un article de 29 pages, dense et renvoyant à pas moins de 218 liens et notes: Effets de "Serres" et Révolution Verte Eugénique. Et je concède qu'il faut sans doute être très courageux pour lire un tel pavé dans la mare du conformisme "humanitaire" - qui ne veut que du bien à notre chère Afrique, n'est ce pas? - et pour digérer un tel catalogue de catastrophes annoncées sur le continent Africain. 

"Effets de Serres" est une allusion directe aux mécanismes de prédation qui ont été mis en place, depuis de nombreux siècles, à l'encontre de l'Afrique et des Peuples Africains. "Révolution Verte Eugénique" résume en quelques mots ce dont je suis convaincu depuis plus de 20 années : à savoir que cette nouvelle pseudo Révolution Verte est l'ultime épisode d'une guerre déclarée aux Peuples Africains. La destruction des agricultures vivrières, les monocultures imposées, la destruction de la biodiversité locale, la destruction des grandes forêts primaires, l'empoisonnement par les pesticides et autres biocides, les campagnes de vaccination, le sida, le virus ébola, la malaria, le non accès à l'eau potable, les guerres civiles armées par les industries Occidentales de l'armement, la malnutrition, la mort par affamement, etc, constituent les outils et vecteurs privilégiés partageant du même objectif: vider l'Afrique de ses populations.
L'Afrique constitue le dernier front des globalistes criminels qui ont déclaré la guerre à la Vie et nous sommes témoins, ces dernières années, d'une accélération exponentielle des processus de prédation au détriment des populations de ce continent. Des processus de prédation qui sont confortés par une militarisation généralisée dans certains pays de l'Afrique (par les USA, par la France), une militarisation d'autant plus aisée que l'un des derniers remparts de l'autonomie Africaine a été détruit, par l'Alliance Occidentale, lors de la "libération" de la Libye en 2011, avec des dommages collatéraux qui ne sont jamais évoqués par la presse à la botte des criminels de guerre: à savoir le génocide de 150 000 civils Libyens sous les bombes à uranium appauvri"made in France", un état de chaos généralisé à tout le pays, la confiscation des 1800 tonnes d'or appartenant à la Libye, le contrôle de leur pétrole, etc. Les petits caniches Français, de tous bords politiques, à la solde de l'Impérialisme, voulaient, en 2011, une guerre en Afrique pour se refaire la main; ils sont en train d'en préparer de nouvelles.
A l'image des deux guerres mondiales, fomentées par les multinationales Occidentales de la finance et de l'armement, afin de détruire les paysanneries de l'Europe de l'ouest et d'imposer en 1947 une agriculture de guerre hypermécanisée (par le biais du plan Marshall), les multinationales de l'alimentaire, de l'agro-pétrochimie et des semences n'ont besoin que d'une poignée d'esclaves, mal nourris de préférence pour les empêcher de réfléchir et de se révolter - en sus de l'artillerie lourde de la mécanisation agricole - pour transformer les terres Africaines en immenses greniers à nourriture et à nécro-carburants pour les estomacs humains et animaux des nations riches ainsi que pour les réservoirs des véhicules motorisés de ces mêmes nations. Il en est de même, d'ailleurs, pour les multinationales de l'industrie qui, elles aussi, n'ont besoin que d'une poignée d'esclaves et d'énormes machines pour extraire, des sols Africains, l'or, le diamant, le nickel, l'uranium, le gaz... et le pétrole dont l'Afrique abonde, à l'est, au centre, à l'ouest (26). Et, à ce sujet brûlant, nous ne pouvons que conseiller la lecture du dernier article de William Engdahl (27) "Ebola : une nouvelle guerre US pour le pétrole ?"

Amis Africains, prenez garde aux campagnes de vaccination "pétrolébola" qui sont en train d'être organisées, en Afrique de l'ouest, par la même mafia qui a créé ex nihilo, en 2009, la pandémie de la grippe H1N1, qui a organisé avec l'OMS des campagnes de vaccination avec des vaccins anti-tétanos contenant des hormones destinées à stériliser les femmes, etc, etc, ad nauseam. (Note 1). Et aux âmes effarouchées par de telles informations, je poserais la question suivante : pourquoi les programmes de génocides, sous le couvert de "campagnes de vaccination", seraient-ils plus choquants que l'outil géopolitique de la faim utilisé, tous les jours de l'année, pour dépeupler la planète de plus de 30 000 êtres humains? 

Face à cette offensive généralisée des psychopathes déments et criminels à l'encontre de l'Afrique, nous ne pouvons qu'espérer qu'un jour étoilé, peut-être demain, les Tribus Africaines du Futur se mettent en chemin et fassent résonner les Tambours de Gaïa, notre Terre-Mère. A l'assaut des citadelles de l'Empire. 

Notes : 

Note 1 : Dans "Semences de destruction", ouvrage de William Engdahl :
« La Fondation Rockefeller est l'un des soutiens financiers d'un programme de l'OMS en "santé de la reproduction" qui a développé un vaccin contre le tétanos qui contiendrait des hormones cachées de contrôle de naissance. Selon un rapport du Global Vaccine Institute, l'OMS a mis en place des campagnes de vaccination massives au Nicaragua, au Mexique et aux Philippines depuis le début des années 1990. Le Comité Pro Vida de Mexico, une organisation catholique, a testé de nombreuses fioles du vaccin et a découvert qu'elles contenaient une Gonadotrophine chorionique humaine (hCG), une hormone naturelle nécessaire au maintien d'une grossesse. Lorsque cette hormone est associée avec un vecteur de toxoïde tétanique, elle stimule une formation d'anticorps contre la hCG, ce qui interrompt la grossesse humaine. Des rapports similaires de vaccins truffés d'hormones hCG ont été reçus des Philippines et du Nicaragua. 

Cette organisation a mis en valeur plusieurs autres phénomènes troublants concernant les programmes de vaccination de l'OMS. Le vaccin anti-tétanique n'était donné qu'à des femmes âgées de 15 à 45 ans, mais ni à des hommes ni à des enfants. La présence de hCG est la preuve irréfutable d'une contamination du vaccin. Elle ne fait sinon aucun sens. Avec le soutien financier de la Fondation Rockefeller, de la Banque Mondiale, du Population Council, de la Fondation Ford, parmi d'autres, l'OMS a oeuvré durant 20 ans pour développer un vaccin anti-fertilité en utilisant la hCG avec le tétanos, et d'autres vaccins, selon des articles scientifiques publiés sur ces campagnes de l'OMS. Tout cela a été certifié par l'OMS et par d'autres, dont la revue médicale Britannique respectée , le Lancet, le 11 juin 1988: "Essais cliniques d'un vaccin de contrôle des naissances de l'OMS". 

Jusqu'en 1993, l'OMS a dépensé un total de 365 millions de dollars sur de telles recherches en "santé de la reproduction" dont la recherche sur l'intégration de hCG au vaccin anti-tétanique. L'OMS n'a pas pu répondre aux questions concernant la présence d'éléments anti-hCG chez les femmes vaccinées. Leur réponse discrète a été que cette présence était "non significative". Le vaccin était fabriqué par les Laboratoires Connaught (Rhone-Poulenc) au Canada et les Laboratoires Intervex et CSL en Australie. 

Depuis les années 1920, la Fondation Rockefeller est l'un des principaux sponsors des programmes mondiaux de réduction de la population. Si les rapports concernant les vaccins de contrôle des naissances sont véridiques, il n'est pas difficile de soupçonner que la Fondation Rockefeller fait partie de ceux qui ont programmé d'utiliser la technologie des semences génétiquement modifiées comme un moyen potentiel de contrôler la population mondiale par l'entremise du contrôle futur des ressources alimentaires ».

Source

Necro-agriculture : les multinationales à l'assaut des semenciers africains

Lire la suite

samedi 18 octobre 2014

Rite ou Connerie Africaine: Un "cercueil volant" devient une arme de lynchage en Côte d’Ivoire
Images prises par Julien Appia et publié sur le site Avenue225.com lors d'une cérémonie de "cercueil volant" à Cosrou le 20 septembre.

Un cercueil porté par des habitants est devenu l’arme d’un lynchage macabre à Cosrou, dans le sud de la Côte d’Ivoire. Pour les habitants, lors de cette pratique mystique du "cercueil volant ", c’est la "volonté du défunt" qui s’exprime en désignant des personnes malveillantes. Mais en réalité, ces cérémonies sont l’occasion de règlements de comptes entre habitants.

ATTENTION, LES IMAGES CI-DESSOUS PEUVENT CHOQUER



"Des soupçons de sorcellerie pesaient sur ‘les victimes du cercueil’"

Notre Observateur Julien Appia Kouassi se trouvait dans le village de Cosrou quand a eu lieu l’enterrement d’Esmè, un Abidjanais décédé subitement mi-septembre. L’homme, qui se sentait fatigué depuis plusieurs semaines, avait effectué des tests dans une clinique d’Abidjan qui n’avaient rien révélé d’anormal selon sa famille. Le 20 septembre dernier, après la messe organisée pour le défunt, les porteurs du cercueil, qui devaient se rendre au cimetière, se sont lancés dans une course poursuite à la stupéfaction des habitants et de notre Observateur.



C'est la première fois que j'assiste à une scène pareille. J’avais déjà entendu parler du rite du "cercueil volant" mais je ne l’avais jamais vécu. Les porteurs transpiraient, semblaient avoir du mal à respirer. Certains criaient même "Stop ! Stop !" mais aucun ne semblait capable de déposer le cercueil ou d’arrêter ce mouvement.
À la 57e seconde de cette vidéo filmée par Julien Appia, les porteurs font tournoyer le cercueil plusieurs fois à 360° avant de s'arrêter devant la maison du frère du défunt. L'homme sera lynché par la population quelques minutes plus tard.

Les porteurs se sont d’abord dirigés vers la maison du mort où ils ont fracassé les portes et la fenêtre. Selon la coutume, c’est le signe que le propriétaire des lieux, dans ce cas précis le frère du défunt, était responsable de sa mort. Ils l’ont alors pourchassé, mais ne lui ont finalement rien fait. Puis ils ont mis le cap vers une petite colline au milieu du village où ils ont réservé le même sort à une sexagénaire. C’était horrible, la vieille dame agonisait, appelait à l’aide dans la langue locale. Certains ont voulu lui venir en aide, mais les porteurs s’y sont opposés, expliquant qu’on réserverait le même sort à ceux qui interviendraient.

Une sexagénaire, accusée de sorcellerie, gît sous le cercueil. Photo Julien Appia.
Les porteurs affirment avoir été touchés par une "force surnaturelle venant du cercueil". Le hic c'est que des soupçons de sorcellerie pesaient sur les personnes tuées. A-t-on profité de cet enterrement pour les éliminer? En tout cas, autour du corps sans vie de la dame, c’était la liesse. Des gens dansaient, photographiaient, riaient de ce qu’ils disaient être le "fin du règne d’une sorcière démasquée

"Les porteurs du cercueil sont souvent drogués"

La pratique, connue sous le nom de "londola" en République démocratique du Congo est également présente au Burkina Faso, au Niger et au Ghana. Pour le docteur Yao Saturnin Davy Akaffou, anthropologue et enseignant-chercheur à l’Institut des Sciences Anthropologiques et de Développement de l’Université Félix Houpouët Boigny, c’est principalement l’ethnie Akan, dans le sud de la Côte d’Ivoire, qui serait attachée à ces rites :

En Côte d’Ivoire, dans les représentations des Akans, la mort n’est jamais naturelle ou fortuite, et on va rechercher dans le culturel, le spirituel, une explication à un décès. Il n’y a aucune explication scientifique à ces éléments, et dans la plupart des cas, ce sont des individus accusés de sorcellerie ou même des membres de la famille qui sont "victimes du cercueil ". Il est donc évident qu’on puisse suspecter des règlements de compte derrière ce genre de rite.

Il faut cependant préciser que très souvent, les porteurs du cercueil ont recours à des pratiques médicinales qui font l’effet d’une drogue très forte. Dans la croyance, c’est absolument nécessaire pour éviter de soi-même subir le courroux du défunt. Leur état peut donc expliquer ces débordements dramatiques.

Selon mes observations, ces pratiques sont en très large recul, parce que les auteurs de ces gestes se sont rendus compte qu’ils étaient très souvent condamnés pour meurtre. Souvent, les chefs du village, conscients des dérives, n’autorisent plus les gens à porter le cercueil.

Selon notre Observateur, la scène a déclenché une hystérie collective, la population semblant plutôt "satisfaite" d'avoir lynché des présumés sorciers.
Selon Julien Kouassi, comme il l'explique dans son article publié sur le site Avenue 225.com, la gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes du décès. Selon lui, les porteurs et les habitants à l’origine du lynchage n’ont toujours pas été interpellés. Contactée par France 24, la mairie de la sous-préfecture de Dabou, la ville la plus proche du village de Cosrou, n’apas souhaité communiquer expliquant que c’était la sous-préfecture de Toupah qui était responsable de la zone. Notre équipe n’a pas réussi à contacter un interlocuteur dans cette ville.


Cet article a été rédigé en collaboration avec Alexandre Capron (@alexcapron), journaliste aux Observateurs de France 24.

Rite ou Connerie Africaine: Un "cercueil volant" devient une arme de lynchage en Côte d’Ivoire

Lire la suite

vendredi 17 octobre 2014

Pour Chris Brown, Ebola est un « moyen de contrôler la population »

CONSPIRATION – Le rappeur a posté un tweet où il pense que le virus mortel a été créé pour endiguer la surpopulation. Une théorie conspirationniste vite condamnée sur Twitter, ce qui ne l’empêche pas de récidiver.

Pour Chris Brown, Ebola est un « moyen de contrôler la population »

Lire la suite



Il est vrai que c’est moins spectaculaire que les décapitations de Daesh mais elle a tout de même à son actif 38 personnes et sans aucune raison sérieuse ! Voici ainsi le vrai visage de l’échec civilisationnel de la modernité.

Italie : une infirmière accusée d’avoir tué 38 de ses patients

Lire la suite


Plus d’un quart de milliard d’euros pour amuser la galerie à jouer au foot alors que les quartiers Nord sont sinistrés et la misère grandissante. Demandez 1 millions pour les SDF et vous ne l’aurez jamais. Demandez 1 milliards pour le foot, rugby,… c’est fait avant d’avoir terminé la phrase.

Honte : 267 millions € pour le Vélodrome !

Lire la suite

mardi 14 octobre 2014


Vidéo : Il filme un OVNI qui vole à côté de son avion



Vidéo : Il filme un OVNI qui vole à côté de son avion

Seattle, USA
Vidéo : Il filme un OVNI qui vole à côté de son avion

Si la vidéo qui vient d'apparaître sur Internet n'est pas un fake, ce serait l'une des plus stupéfiantes apparitions d'OVNI jamais constatée. Une soucoupe volante aurait en effet été filmée en vol depuis un avion de ligne non loin de Seattle.

La vidéo n'est pas d'une netteté parfaite. Filmée depuis le côté droit d'un avion de ligne qui survolait la région de Seattle aux Etats-Unis, on peut y observer une ombre, dont le dessin correspond à celui d'une soucoupe volante, voler au côté de l'appareil.
L'OVNI qui semble traverser une couche nuageuse, évolue à la même vitesse que l'avion, comme s'il l'observait ou l'inspectait. Au bout d'une minute environ, il disparait doucement dans lesnuages.

Hoax ?
Ces images sont tellement étonnantes qu'on ne peut s'empêcher de songer à un habile montage, un des ces hoax dont l'ufologie est un domaine privilégié. 
Difficile de se prononcer en l'état : on ne peut observer qu'un seul plan, et aucune image ne montre l'intérieur de la cabine de l'avion. Quoi qu'il en soit, cette séquence déchaîne les passionnés comme en témoignent les nombreux manifestations sur la page Youtube. (video)


Vidéo : Il filme un OVNI qui vole à côté de son avion

Lire la suite

Bolivie: Morales confortablement réélu à la tête du pays

Bolivie: Morales confortablement réélu à la tête du pays
C'est reparti
LA PAZ, 13 octobre - RIA Novosti
Le président sortant bolivien Evo Morales a été confortablement réélu à son poste pour un troisième mandat consécutif, rapporte lundi le correspondant de RIA Novosti à La Paz. 
Selon les résultats des sondages réalisés à la sortie des urnes, M.Morales remporte la présidentielle tenue dimanche avec 61% des suffrages. Son parti Mouvement pour le socialisme conserve quant à lui la majorité des sièges au Sénat et au parlement. 
Le principal rival de Morales, Samuel Doria Medina, du parti de l'Unité démocratique, a recueilli 24% des voix. Bien que le dépouillement ne soit pas encore terminé, les rivaux de M.Morales ont reconnu leur défaite et les partisans du président ont commencé à fêter leur victoire à La Paz. 
Le président uruguayen José Mujica a félicité M.Morales par téléphone, constatant la "poursuite de la révolution" en Bolivie. Le chef d'Etat nicaraguayen Daniel Ortega a pour sa part qualifié la victoire de Morales de nouvelle étape de la "libération" de l'Amérique Latine. 
La présidente argentine Cristina Kirchner, le numéro un vénézuélien Nicolas Maduro et le leader cubain Raul Castro ont également adressé leurs félicitations à Evo Morales. 

Reuters, lu sur Alterinfo

Bolivie: Morales confortablement réélu à la tête du pays

Lire la suite

Qu’y avait-il dans la soute du Boeing 777 de la Malaysian Airlines ?

Qu’y avait-il dans la soute du Boeing 777 de la Malaysian Airlines ?
Pour le patron d’Emirates, on nous cache beaucoup trop de choses sur le sort du vol MH370

Qu’y avait-il dans la soute du Boeing 777 de la Malaysian Airlines ?

Sir Tim Clark n’est pas exactement un adepte des théories du complot. Mais le PDG de la compagnie d’aviation Emirates dit tout haut ce que beaucoup de spécialistes de l’aviation pensent tout bas sur la disparition mystérieuse et inexpliquée du fameux vol MH370. «Il y a quelque chose qui ne colle pas et nous devons aller au fond des choses» a-t-il déclaré au magazine allemand Der Spiegel

Qu’y avait-il dans la soute du Boeing 777 de la Malaysian Airlines ?

Lire la suite

lundi 13 octobre 2014

Si lui, Calife , ... Moi : Archevêque !


Parmi les aérosols anesthésiants, ou "paranoïsants", produits à grande échelle ces dernières semaines par notre" Industrie de la Désinformation", l’un d’eux ne manque pas d’humour dans son approche marketing : « Calife » !"calife à la place du calife"…  Métaphore hilarante sur le pouvoir et les coups tordus, pour s'en emparer ou s'y maintenir.

Tel Aladin et sa lampe magique, notre Propagande fit donc surgir du désert irako-syrien un : « Calife ». Véritable phénomène de "génération spontanée". Armés, lui et ses "fidèles", jusqu’aux oreilles. Au point de "battre" l’armée irakienne, équipée et entraînée à coups de milliards dollars annuels par les USA, en quelques heures, et d’arriver tranquillement aux portes de Bagdad.
On sait, à présent, que les militaires irakiens avaient pour instructions de « laisser passer »… Ils n’ont ainsi pas vu arriver les colonnes de véhicules sortant du désert jordanien, où elles s’organisaient, se préparaient, depuis des semaines. Pas plus que les satellites d’observation américains, capables de repérer une balle de golf à 500 km d'altitude, et d’en lire la marque dit-on.
Invasion sur fond de sieste générale…

Calife ?… Moi : Archevêque
Le « Calife nouveau » est arrivé. Il appliquait sa "feuille de route," comme disent les stratèges du Mossad et de la CIA de l’Empire USioniste.
Parfait inconnu -sauf du MOSSAD-, émanant du néant arabo-musulman, mais fédérant suffisamment d’adeptes et de prosélytes drogués au Captagon et dopés par les orgies sexuelles autant terrestres que paradisiaques, pour envahir avec un équipement ultramoderne des provinces de la Syrie et de l’Irak pour, en un claquement de doigt, y créer un Etat :  « Islamique » !...
Classique montage des services spéciaux occidentaux, encadrant, finançant, équipant des « seigneurs de guerre », avec leurs armées de mercenaires, chargés de semer la mort, la dévastation et le désespoir…
Comme ces potentats, ou généraux, corrompus et serviles, que  l’Histoire recense par centaines au cours des siècles.
Au Moyen-Orient, nous assistons très exactement à un système de prédation, dans le chaos. Ce « Calife » et ses sponsors,  "roitelets-émirs" du Golfe, n’étant que des  "collabos"  manipulés par l’Occident.
Diviser pour régner ? Non : dépecer pour piller !

L’Occident ne peut régenter l’immense Moyen-Orient et Grand Maghreb, pour en spolier les ressources, qu’en formatant une mosaïque d’Etats aux éléments hostiles entre eux, dans le chaos, la guerre civile ou les conflits frontaliers. Avec, évidemment, des destructions sauvages à intervalles réguliers, sous un prétexte forgé pour manipuler l'opinion publique du moment, afin d'en retarder le développement économique, social, technologique et culturel.
L’actuel scénario du montage d’une "coalition" présenté comme une réponse, ou une salutaire réaction, face à l’émergence « imprévue » d’une entité vouée au terrorisme dans la région, un cas de force majeure contraignant "la civilisation" à affronter "la barbarie" dans une vertueuse "légitime défense", n’est donc qu’une hypocrisie.
Spécifiques à la région, nous retrouvons au fil des décennies les composantes immuables de cette stratégie :
i)  Une stratégie de dépeçage depuis longtemps parfaitement définie, méthodiquement appliquée, et expliquée dans une multitude de documents
Ainsi des apprentis-sorciers, depuis leurs bureaux climatisés, analphabètes des civilisations de la région avec leur Histoire millénaire, de l’évolution des Nations et la coexistence séculaire de leurs peuples, avec leurs langues, leurs religions, leurs traditions, leur volonté d’indépendance, de souveraineté, d’exploitation autonome de leurs richesses nationales, décident : découpages, frontières, qui a le droit de vivre avec qui, et comment.
Exerçant le droit de vie et de mort sur ceux qui acceptent, ou refusent, leurs délires mégalomaniaques…
ii)   Fiction d’un "Etat Islamique" pour un double objectif
Dans la déclinaison de la stratégie du "dépeçage-prédation", la mise en scène d’un "Etat islamique" diabolisé par les services d’action psychologique et de propagande, présente un double objectif à court et moyen termes :
=>  Accélérer la partition définitive de l’Irak et de la Syrie
L’évidence est telle qu’il est inutile d’insister sur ce point, amplement développé par de nombreux observateurs et analystes sérieux dans le monde entier. En dehors des médias occidentaux, bien entendu…
=>  Préparer la destruction des infrastructures de l’Iran et s’emparer de ses ressources
La préparation de l’opinion publique occidentale à l’attaque de l’Iran (cf. les récentes et  violentes déclarations anti-iraniennes à l'ONU de Cameron et d'Obama) s’élabore, la "baudruche nucléaire" s’étant complètement dégonflée à présent, dans une astucieuse assimilation entre un l’Etat « Islamique » du pseudo "Califat", incarnation de la barbarie sur terre, et la République "islamique" d’Iran.
Méticuleux travail d’analogie, de ressemblance, de similitude, en mesure de provoquer le moment venu les réactions pavloviennes nécessaires pour obtenir la passive acceptation d'une opinion publique conditionnée.
Les services de propagande ont déjà créé un groupe terroriste, associé au "calife", le : “Khorasan group” (Khorassan, en français) du nom d’une des plus grandes provinces de l’Iran, limitrophe de l’Asie Centrale et de l’Afghanistan. (9)
Andre Vltchek, évoquant l’idéologie des Croisades du Moyen-âge, le rappelle :
« … Il y a l’Iran à l’horizon et davantage … L’Etat islamique est un implant qui a pour finalité la justification d’une invasion… Ainsi, les Croisés occidentaux, à nouveau et comme ils l’ont fait pendant des siècles, montent leurs chevaux pour répandre la dévastation et la peur partout où ils passent…»
Sauf que l’Iran, à la charnière du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale,  représentera, en cas d’attaque, un échec encore plus dévastateur, et humiliant, que le furent ceux de Corée et du Vietnam pour l’Occident.
Emergera alors, dans une rapide et flamboyante Renaissance, un Moyen-Orient indépendant et souverain. Invulnérable aux prétentions hégémoniques et diktats impériaux d’un Occident en pleine décadence, aveugle à l’évolution du rapport de forces planétaires. Région constituant, en synergie avec un Grand Maghreb "rénové", un pôle majeur de développement et de paix, aux ressources et compétences complémentaires, dans ce monde multipolaire en cours de formation.
iii)   Une stratégie du "dépeçage-pillage" fondée sur l’association entre oligarchies corrompues, locales et occidentales
Ce pillage Moyen-Orient est fondé, avant tout, sur l’enrichissement rapide et exponentiel d’une puissante oligarchie occidentale, ultra-corrompue, imbriquée avec la haute hiérarchie politique dont elle détient la réalité du pouvoir. D'où l'immense tendresse des uns et des autres pour les "Paradis Fiscaux"...
Avec pour piliers, les " marchands de canons", sans oublier dans leur sillage les "charognards" que sont ces entreprises chargées de "reconstruire" à prix d’or ce que leurs armes ont détruit au préalable. Ce qui explique la parfaite "Bonne Conscience" de nos élites dans la formation d’une "coalition" entre des Etats se revendiquant "démocratiques" et les pires autocraties archaïques de la planète (Saoud et émirats).
Le « Center for Public Integrity », par exemple, a recensé aux USA soixante-dix entreprises et individus qui ont engrangé US$ 27 milliards de commandes de travaux sur ces trois dernières années en Irak et en Afghanistan. Comme par hasard, 75% des bénéficiaires de ces contrats aux marges mirobolantes ont des relations, ou ont servi, via leurs directions ou leurs conseils d’administration, au plus haut niveau des instances dirigeantes des partis au pouvoir, Démocrates ou Républicains, et de la hiérarchie militaire…
Fantômas et ses coupeurs de gorge

Justifier un tel niveau de prédation, de violence et de dévastation, pour l’enrichissement d’une poignée d’irresponsables, à la personnalité structurée par une mentalité coloniale remontant au Moyen-Âge, exige un implacable appareil de propagande et de répression à l’encontre de leurs propres concitoyens. C’est, en effet, les forcer à admettre l’exact opposé des valeurs démocratiques ou humanistes affichées par l’Occident.
Ces entreprises de manipulation ou de neutralisation ne cessent d'être perfectionnées, notamment sur trois vecteurs complémentaires :
i)   Une lente et inexorable suppression des libertés publiques
Ces mises en scène répétées  de "terrorisme islamique" n’ont pas pour simple utilité la justification de l’usage de la violence armée de l’Occident au Moyen-Orient, mais aussi l'acceptation de leur propre asservissement par les populations des pays occidentaux à l’égard de leurs oligarchies :  forger une menace domestique, servant à justifier l'expansion continue d’une surveillance de chaque citoyen dans ses libertés les plus élémentaires . Les sociétés occidentales, sous ce prétexte, se transformant en Etats policiers auxquels rien n’échappe, sans aucune protection judicaire : communications téléphoniques privées, usage d’Internet, etc. Aboutissant au contrôle complet des opinons publiques, dès la source : celle de l’expression quotidienne du simple citoyen.
ii)   L’instrumentalisation des instances internationales
La Force supplante le Droit. Au nom de la "guerre contre le terrorisme", tous les systèmes de régulation des relations entre pays, relevant du droit International, sont niés : vols armés ou bombardements à l’intérieur de pays sans leur consentement, au mépris de leur souveraineté nationale, Conventions de Genève sur la protection des populations civiles, Charte de l’ONU qui impose le dialogue et le respect entre les nations, condamnant le seul usage de la violence, etc.
L’ONU, le « machin » comme le surnommait Charles de Gaulle, se délite ainsi dans le ridicule. Incapable de se réformer, elle sera inévitablement remplacée dans le cadre de la formation du monde multipolaire. Pour finir en estrade d’où seront lancés, dans l’indifférence du reste de la planète, les anathèmes des oligarques occidentaux enfermés dans leur mégalomanie…
iii)  Une islamophobie délirante
L’islamophobie atteint des niveaux de propagande délirants. A écouter la propagande ce sont des milliers de jeunes musulmans qui partent de l’Europe pour rejoindre le "Calife" ou ses émules. Pour l’argent saoudien ou qatari ? Pour le zèle religieux ? Vrais ou faux Musulmans ? Combien partent, combien reviennent ?...
On ne le saura jamais. On n’en connaîtra, là encore, ni les noms, ni les motivations, ni les circonstances de recrutement. Ils ne seront jamais jugés publiquement. Pourtant, nous vivons dans des démocraties qui ignorent les tribunaux secrets ou d’exception…
A croire que nous habitons un monde "virtuel". Les « faits » n’existent pas. Seule la « représentation » souhaitée par nos oligarchies  est voulue, instaurée, "réelle"…
A tel point que le "Calife", Fantômas et ses seconds couteaux, avec leurs atrocités, semblent appartenir à une autre galaxie. Avec leurs atrocités, décapitations et égorgements, via Internet, Facebook ou Twitter. Moi qui éprouve souvent les plus grandes difficultés à envoyer des messages à partir de gares ou d’aéroports, apparemment depuis les déserts d’Irak ou de Syrie, ces magiciens de l’horreur arrivent à mettre en ligne des vidéos…Bizarre…
Comme s’ils remplissaient un contrat selon un cahier des charges prédéfini. A présent, pour justifier des aventures militaires et coloniales, il convient de décapiter ou égorger un ressortissant du pays à l’opinion publique réticente ou hésitante… Permettant de s’écrier, la main sur le cœur, dans l’émotion et l’indignation : « Trop c’est trop ! »…
Si cette guignolade, foire aux crédulités imbéciles, n’était aussi sanglante et dévastatrice, on se prendrait presque à s’autoproclamer, dérision ultime, dignitaire religieux.
Par exemple : "Archevêque" !
Pourquoi "Archevêque" ?...
Peut-être, en raison de ses premières lettres : « Ar » …
Comme :  « Arnaque »…

Source : Georges Stanéchy

Si lui, Calife , ... Moi : Archevêque !

Lire la suite